La neuroplascité, c’est quoi (en version simple) ?
Voici la façon dont Julie Bazinet (auteur du livre Eduquer les enfants avec la psychologie positive) explique la neuroplasticité aux enfants :
Nous avons beaucoup de chemins dans notre cerveau (des circuits neurologiques) et la majeure partie du temps, nous utilisons les mêmes, par habitude. Si ce chemin mène vers la joie ou d’autres émotions positives, c’est parfait.
Mais lorsque nous empruntons trop régulièrement le chemin qui mène vers la peur, la colère, la tristesse ou d’autres émotions négatives, nous avons un problème car cela déclenche trop souvent notre système d’alarme et nous rend malheureux.
Il est possible de s’entraîner à créer de nouveaux circuits qui mènent le plus fréquemment possible vers la joie et nous aident à développer les hormones du bonheur.
Si nous voulons un corps musclé et en bonne santé, il faut s’entraîner en faisant de l’exercice physique et il en est de même pour le cerveau. Il faut l’entraîner afin de le muscler lui aussi.
Si un chemin est emprunté de nombreuses fois, le cerveau se reconstruit lui-même pour rendre le voyage du signal plus facile. C’est ce qu’on appelle neuroplasticité.
Si on choisit d’emprunter souvent un nouveau chemin plus satisfaisant, le cerveau se reconstruira rapidement pour rendre ce nouveau voyage plus facile. On a intérêt à utiliser les « bons » chemins plus souvent pour obtenir la vie qu’on souhaite.
Pourquoi il est important d’expliquer la neuroplasticité aux enfants ?
Carol Dweck, psychologue américaine spécialiste de la motivation, a fait une découverte :
- un enfant qui a pour croyance que son intelligence est fixée et statique dès la naissance croit que le succès n’est qu’une question de quantité d’intelligence reçue et que, s’il échoue, c’est parce que sa « quantité » d’intelligence n’est pas suffisante. Ces enfants détestent les défis et sont mêmes découragés de penser par peur de l’échec.
- un enfant qui croit que son intelligence peut se développer par un entraînement mental et s’améliorer par ses efforts et son travail obtient de meilleurs résultats. C’est ce que Carol Dweck appelle la « mentalité de croissance ».