De nombreuses méthodes hypnotiques permettent d’aborder les phobies et les peurs.
Certaines peurs irraisonnées peuvent, pour diverses raisons, se fixer et prendre un caractère de plus en plus envahissant et incontrôlable. C’est là qu’on parle de « phobie« . Certaines peurs sont naturelles durant l’enfance, comme la peur du noir, des monstres, des voleurs … mais elles peuvent aussi être accompagnées si elles nuisent à la qualité de vie ou de sommeil de l’enfant.
Il existe de nombreuses phobies avec des noms plus ou moins compréhensibles : émétophobie (peu de vomir) agoraphobie (peur de sortir/des foules), claustrophobie (peur d’être enfermé), arachnophobie (la peur des araignées), phobie des serpents, des insectes, des chats… la coulrophobie (peur des clowns), hydrophobie (peur de l’eau), bacillophobie (peur des microbes), astraphobie (peur de l’orage et des éclairs ), la phobie de l’avion ne porte pas de nom mais elle handicape petits et grands quand elle s’installe.
Et la phobie scolaire ?
Une phobie scolaire est une peur démesurée de l’école qui conduit l’enfant à éviter toute confrontation avec le système scolaire (cours, enseignants, autres élèves…). On utilise aussi des appellations comme l’anxiété scolaire, le refus anxieux scolaire, la peur de l’école, le refus scolaire… qui sont plus nuancées. Il n’existe pas de chiffres officiels concernant la phobie scolaire, mais on estime à 4 ou 5% le nombre de jeunes qui n’arrivent pas à aller en cours. Parmi les symptômes: crises d’angoisse, anxiété, panique… suivis parfois de douleurs physiques (maux de ventre, maux de tête, palpitations), de cris et/ou de menaces (suicide, fugue…)
Il existeraient deux profils psychologiques prédominants dans la phobie scolaire: D’une part ceux où les troubles anxieux sont prédominants pouvant se traduire par une forte émotion au moment de quitter le domicile, souvent dû à la difficulté perçue au moment d’être jugé par ses camarades ou interrogé par l’instituteur. D’autre part, ceux où prédomine un désintérêt par la scolarité, soit parce que l’élève a reçu de mauvais résultats scolaires, soit parce que l’enfant se sent incompris: notamment en cas de dyslexie, aphasie ou hyper activité. Il arrive alors que l’enfant porte son attention sur d’autres centres d’intérêt comme les jeux vidéos ou le sport.
Dans la plupart des cas il s’agit de comprendre quels sont les facteurs à la base des peurs. Parfois il suffit de proposer à l’enfant des métaphores ou des jeux interactifs dans le but de re-booster la confiance en soi alors que dans d’autres cas il est nécessaire de désactiver les automatismes/souvenirs étant à l’origine de l’anxiété.